
Peu nombreuses et nombreux sont sans doute celles et ceux qui se souviennent de la révolution soudanaise qui vit tomber en avril 2019 l’un des plus vieux dictateurs de la planète, Omar El Bechir, sous le coup de plusieurs mandats d’arrêts de la Cour pénale internationale (CPI).
A partir de décembre 2018, un immense mouvement de protestation d’abord contre la vie chère et notamment le prix du pain, s’est peu à peu étendu à l’ensemble du pays pour demander la chute du dictateur.
Hind Meddeb, fille de l’écrivain tunisien et d’une linguiste algéro-marocaine, suit avec sa caméra des temps forts de ce mouvement au travers du regard de quelques jeunes Soudanais et notamment des jeunes femmes…
La documentariste n’en est pas à son coup d’essai puisqu’elle a déjà rendu compte de la révolution égyptienne via Electro Chaâbi et de la révolution tunisienne via Tunisia Clash. Elle est aussi la réalisatrice de Paris Stalingrad qui retrace la vie de ces hommes, ces femmes et ces enfants venant notamment d’Afrique de l’Est qui se sont regroupés autour du métro Stalingrad rêvant d’une vie meilleure et confrontés aux violences de la police française (ce film sorti en 2021 avait déjà été soutenu par la LDH).